La nouvelle économie de guerre selon Ludovic Subran

16/10/2020

Depuis 2013, Ludovic Subran est invité en Principauté pour éclairer les adhérents du Monaco Economic Board sur des sujets stratégiques en lien avec une zone géographique ou un évènement dont l’impact est mondial. Russie, Brésil, États-Unis, Nouvelle Route de la Soie… Chaque fois, Ludovic Subran a livré des informations sous un angle aussi novateur que réaliste.

Cette année, bien qu’à distance en raison de la pandémie, le Chef économiste du Groupe Allianz et de l’assureur-crédit Euler Hermes, n’a pas failli à sa réputation, bien au contraire. Sur le thème "Comment faire des affaires en économie de guerre ?" il a passé en revue les grandes tendances de l’économie mondiale face à la Covid19 et les moyens de rebondir.

 

Ludovic Subran a mentionné une nouvelle économie de guerre “qui n’est pas une économie de la reconstruction ou de la destruction mais une économie qui intègre une peur, une menace invisible qui joue fortement sur les décisions d’épargne, de consommation, d'investissement et d’intervention.”

 

Au cours de son exposé, il notamment a évoqué l’aspect inédit de la crise économique, les risques “oubliés”, oblitérés par la pandémie et ses conséquences qui pourraient revenir comme des boomerangs, à commencer par le Brexit. D’autres sujets ont été passé en revue : les différentes réponses monétaires proposées par les pays, les retards dans les investissements mais aussi dans les faillites, la présence de réserves de “cash” non dépensées par prudence ou encore l’influence des résultats des élections américaines en novembre. Enfin, des pistes ont été esquissées pour réussir la relance. Autant de thèmes décryptés avec beaucoup de pédagogie et de brio mais aussi avec une grande aisance conviviale. 

 

Enfin, ce MEBinaire n’a pas dérogé à son format avec une série de questions posées par les participants en fin d’exposé. Par exemple, interrogé sur les investissements à prioriser pour les entreprises, Ludovic Subran évoque les ressources humaines pour assurer la résilience, la numérisation devenue incontournable, mais également, si possible, la croissance externe car les opportunités de rachats sont à venir. Et si un secteur pour se lancer devait être choisi, l’économiste propose les services des soins aux personnes âgés ou dépendantes. Un segment prometteur car paradoxalement, l’humain et la proximité ont encore toute leur place dans un monde de plus en plus numérisé et internationalisé.

 

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